10 avril 2011 - Compte-rendu de notre entretien avec la préfecture

La réunion s'est tenue le 21 Mars 2011 de 14h30 à 15h30 Bat A de la Cité Administrative en présence de Mr Sarralde pour le DDT, Mrs Bonnet et Eychenne  pour l'ADQL, et Mde MH BAROUX, Mrs JF FELIPE et J CONSTANS pour l'association des Rives du Touch.


L'objet de cette réunion était de valider les documents transmis sur le niveau des eaux après les inondations de 2003 par nos deux associations aux services de Mr Sarralde et de connaître leur impact quant aux classements des aléas d'inondation de la zone concernée depuis le début de nos travaux avec la DDT sur les rives du Touch.

Mr. Sarralde en préambule expose les éléments techniques sur lesquels le prochain PRRI serait élaboré par la Préfecture. Ces éléments sont traduits dans une cartographie résultant d'une modélisation réalisée par divers bureaux d'études à la demande la DDRT. Une coupe de terrain, nous est fournie sans légende du point des relevés, elle s’avérera ne pas correspondre à la zone qui nous intéresse !


Nous apprenons ainsi que "fautes de données et de relevés" établis après la crue de 1952, les "seules données disponibles" pour cette modélisation ont été celles recueillies lors des inondations de 1890 sur le quartier St Cyprien à Toulouse.


Les profils en coupe de la rivière et des berges ont été présentés et servent à la modélisation des profils de hauteur d'eau en crue décennale et centennale.


JF FELIPE a présenté une carte détaillée issue de la CIZI, élément d’information officiel de la Préfecture sur l’inondabilté dans le département. Il est avéré que les témoignages collectés valident, à minima, la zone à risque décrite dans ce document et infirment donc la zone d’aléa décrite dans le projet de PPRI.  

 

Les représentants de l'ADQL ont à cette occasion apportés lors des discussions deux éléments importants:

 

  1. des témoignages supplémentaires sur la crue de 1952 qui donnent  des hauteurs d'au moins 2m sur les parcelles des rives du Touch concernées par notre action
  2. une demande de prendre en compte les vitesses d’écoulement de l'eau dans le Touch lors de cette crue. Cette vitesse intervient dans les critères de classification des aléas. Une vitesse égale ou supérieure à 1m/s classe le risque en aléas fort.

Une prise contact qui n’incitait pas à l’optimisme a permis par les interventions et les questions posées de mettre en évidence une fois de plus, la fragilité des arguments scientifiques donnés en référence et finalement d’être écouté. Le mot entendu serait, encore, un peu prématuré.

 

L’ADQL a suivi cette réunion avec un courrier adressé à la DDT demandant une enquête plus approfondie sur les relevés topographiques et sur l’hydraulique du Touch en cas de crue.

 

Elle a demandé une étude topographique pour étayer le témoignage d’un voisin direct de la zone à risque ( rive opposée ) qui a décrit de façon précise, au moyen de photos du site, les niveaux d’eaux atteint lors de crue.

 

Elle s’est engagée à fournir d’autres témoignages sur les hauteurs d’eau en 1952 pour établir une cartographie des zones inondées à cette date, ce que les services de la DDT ne semblent pas détenir ?!

 

Il est clairement apparu lors du débat que la DDT allait prendre en compte nos prochains témoignages, qu’il y avait une incohérence entre les conclusions tirées des modélisations présentées et de la présentation du PPRI par comparaison aux données du terrain.

 

Nous avons fini par faire admettre que les parcelles concernées étaient sous 1m d’eau en 2003 et 2m en 1952. Ce fut long pour y parvenir.

Nous serons à nouveau contactés pour définir le zonage de la crue de 1952.

La DDT n’aurait pas de relevés pour cette période, sur ce secteur?!.

Il est constant de constater que nos interlocuteurs de la DDT ne nous ont pas apporté les précisions scientifiques que nous demandions et utilisées pour établir leurs cartographies.

C’est toujours à nous d’apporter la preuve de nos observations. Jusqu’à quand ?

Il est évident que les documents présentés étaient destinés à nous renvoyer dans nos foyers rapidement car nous n’avions pas compétence à traiter de ces questions.

Autrement dit les documents avaient été préparés pour nous convaincre de leurs analyses.

Toutes les pièces du dossier n’étaient pas sur la table cet après midi.


Nous savons dores et déjà que nous n'avons pas abouti notre action. Il y a cependant une leçon que nous pouvons en tirer. Ne vous désintéressez pas des enquêtes publiques, il y a tout à y gagner, certainement rien à y perdre.


Pour des questions qui touchent à notre vie, à notre santé, il vaut mieux s’en charger nous mêmes.

 

L’accueil, ce 21 mars 2011, était bon enfant et condescendant, notre bilan était troublant, les adieux furent plus formels.


Malheureusement, trop d'exemples récent le démontrent: les prises de risques  dans les études liées aux inondations sont fortes et ont des conséquences dramatiques. Les recherches de responsabilité seront faciles dans notre cas, car nous n'aurons aucun remord: nous avons alerté et mis toute notre énergie à démontrer l'absurdité du classement de la zone en constructible, et nous n'avons pas été écoutés.

En cas de drame, nous aurons nos larmes pour pleurer, mais nous aurons aussi les preuves de notre action et du peu d'écoute de nos interlocuteurs.

 

JFF et MHB



10/04/2011
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